Surcharge mentale : quel impact pour les chefs d’entreprise ?

Dans les petites structures types TPE ou PME, l’entrepreneur est trop souvent confronté à la multiplication des missions, ce qui requiert un véritable travail de gymnastique mentale. Le risque : une saturation de l’espace de son cerveau. Qu’est-ce que la charge mentale ? Comment éviter la surchauffe ?

La charge mentale, qu’est-ce c’est ?

Le phénomène de “charge mentale”est théorisé par la psychologue Bljuma Zeigarnik. Elle observe la tendance des garçons de café à se souvenir des commandes avant qu’elles ne soient délivrées et à oublier ces mêmes commandes une fois leur mission accomplie. Ainsi, on garde mieux à l’esprit les tâches inachevés : tant que la mission n’est pas achevée, elle occupera notre cerveau, jusqu’à saturation. La notion de charge mentale a également été reprise dans une BD de la dessinatrice Emma, laquelle met en lumière la charge mentale subie par les femmes quant à l’organisation de leur foyer.

Dans un cadre professionnel, là où la charge physique est facile à définir et mesurer, la charge mentale reste une notion trouble qui affecte le quotidien de nombreux(ses) dirigeant(e)s d’entreprise.

Quelles en sont les causes ?

On retrouve dans la charge mentale une multitude d’agents stresseurs qui font le quotidien de l’entrepreneur des temps modernes. En voici une liste non exhaustive :

• Les nouvelles formes d’organisation et de management
• Les nouvelles technologies
• Une quantité de travail excessive
• La fragilité de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle
• Le manque de soutien et/ou de support social

Quel impact sur la santé des dirigeant(e)s ?

Les dirigeant(e)s de TPE et PME, les artisans et managers sont les premier(e)s touché(e)s par le burnout et le stress au travail. Les risques de la surcharge mentale sont multiples :

• D’un point de vue physique : douleurs des articulations et douleurs musculaires, troubles gastro-intestinaux (maux de ventre, douleurs et ulcères d’estomac), accidents cardiovasculaires et accidents vasculaires cérébraux (hypertension artérielle, palpitations cardiaques, cardiopathie coronarienne…), mais encore migraines, crise d’asthme
• Sur le plan psychique :  Fatigue et irritabilité, troubles du sommeil, bouffées de chaleur, crises d’angoisse, syndrome dépressif d’épuisement professionnel, burn-out…
• Apparition ou développement de troubles du comportement :  agressivité, consommation accrue de médicaments, d’alcool et tabac, erreurs d’exécutions, comportements à risques, hyperactivité, démotivation

Des dirigeant(e)s trop peu protégé(e)s

La souffrance patronale est une réalité méconnue et sous-estimée, or elle est  bien réelle. Pour exemple : seul(e) un(e) chef d’entreprise sur dix a pris un congé maladie au cours des 12 derniers mois, et un tiers avoue s’arranger pour ne pas avoir à être arrêté(e), afin de ne pas impacter son activité. 1 travailleur indépendant sur 2 ne possède pas d’assurance en cas d’arrêt de travail ! Si tel est votre cas, nous vous invitons à vous pencher sur l’assurance frais généraux.

Quelques conseils pour éviter la surcharge mentale

Être chef d’entreprise ne veut pas dire super-héro : vous ne pouvez pas tout gérer tout seul. La clé du succès pour éviter la surcharge ? L’entourage :

• Apprenez à bien savoir déléguer et à davantage partager votre savoir et les informations qui sont en votre possession avec le reste de vos équipes
• N’hésitez-pas à faire appel à un coach personnel, lequel vous permettra de prendre du recul sur votre situation et trouver des solutions adaptées. Un avis extérieur est toujours bénéfique pour se sortir d’une impasse !
• Enfin, n’hésitez pas à intégrer un réseau de chefs d’entreprise, au sein duquel vous pourrez partager votre vécu et trouver des solutions à des problématiques communes.

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