L’embauche d’un salarié implique divers coûts à l’entreprise. Nous vous aidons à faire le point sur le coût réel d’un salarié en France avec ces quelques mises en situation.
Avant même qu’une entreprise recrute un nouveau salarié, elle doit songer à la rémunération de ce dernier, le montant devant être au moins égal au salaire minimum ou Smic (Salaire minimum de croissance). Pour l’année 2017, le montant de ce salaire minimum a été révélé par Myriam El Khomri et revalorisé de 0,93 %, passant de 9,67 euros brut en 2016 à 9,76 euros brut en 2017. Si l’on tient compte du temps de travail minimum de 35 heures par semaine, le Smic mensuel de 2017 sera de 1 480,27 euros brut contre 1 466 pour l’année précédente. Cela implique une augmentation de 13,65 euros en un an.
Selon la loi, la durée de travail d’un salarié est de 35 heures hebdomadaires. Il existe également des durées à ne pas dépasser (par jour ou par semaine). Celles-ci sont respectivement de 10 heures quotidiennement et de 48 heures pour une semaine (la moyenne ne devant toutefois pas dépasser 44 heures sur 12 semaines consécutives). Sauf dérogation, ces dispositions doivent être strictement respectées. Toute heure travaillée au-delà de la durée prévue par la loi constitue une heure supplémentaire. Dans tous les cas, le salaire (généralement brut) est négocié d’entrée de jeu entre l’employeur et le salarié nouvellement embauché. Au-delà du Smic, le montant dépend de plusieurs paramètres : la formation, l’expérience, les compétences, le métier…
Le salaire d’un employé peut être constitué de deux parties : le salaire fixe et le salaire variable. Ce dernier est défini par les réalisations et performances de l’employé, il concerne généralement les commerciaux qui peuvent ainsi percevoir des commissions ou des primes sur les ventes réalisées. À cela il faut ajouter les charges sociales, équivalant à environ 22 % du salaire brut, puis les charges patronales, correspondant en moyenne à 42 % du salaire brut avant les déductions fiscales et sociales.
Prenons par exemple le cas d’un salarié gagnant le smic, soit 1 466,65 euros brut. Ce montant brut englobe les charges salariales et le salaire net.
Salaire : 1 466,65€, soit 1128€ net sur une base de 35h.
Cotisations sociales :
Après abattement de la loi Fillon, les charges patronales ne dépasseront pas les 30%, mutuelle comprise, soit 439.9€
Total : 1 466,65€ + 440€ = 1906,65€. Comme vous le voyez, les charges sociales doivent impérativement être prises en compte car elles ont un impact considérable sur le coût d’un salarié à une entreprise.
En matière de déductions fiscales, il existe trois principaux dispositifs dont peuvent profiter les entreprises.
Loi Fillon Cette loi concerne les CDI ou les CDD temporaires, à temps plein ou à temps partiel, dont les salaires n’excèdent pas 1,6 fois le Smic. Un coefficient de réduction est appliqué suivant le nombre de salariés d’une entreprise. Le taux est respectivement de 0,2795 et de 0,2835 pour une entreprise comptant moins ou plus de 20 employés.
Le CICE Toute entreprise peut prétendre au CICE ou Crédit d’impôt compétitivité emploi. La réduction correspond à environ 6 % du salaire brut, lequel ne doit pas excéder 2,5 fois le Smic. À noter que la déduction s’applique sur le régime d’imposition de la société.
Le CUI Le CUI ou aide à l’embauche en contrat aidé permet à l’entreprise d’obtenir un remboursement des cotisations sociales dont le montant peut aller jusqu’à 30 % du salaire brut.
L’embauche d’un salarié implique donc des coûts spécifiques, principalement le salaire auquel s’ajoutent les cotisations sociales. Au final, le coût total d’un salarié se calcul comme suit : « Coût total = Salaire + cotisations sociales » (charges salariales + charges patronales). Attention, il faut aussi penser aux avantages en nature et éventuelles compensations comme les tickets restaurants ou les remboursements de certains frais de transport. Pour réduire le coût d’un nouveau salarié, il est judicieux de profiter des déductions fiscales auxquelles peut prétendre l’entreprise (déduction Fillon, CICE ou CUI).
On peut également ajouter le matériel mis à disposition du salarié pour déterminer le coût du collaborateur,
Bonjour Laurent, Absolument, la mise à disposition du matériel représente en effet une charge à prendre en compte ! Merci pour votre commentaire et très belle journée à vous !
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